Un constat sur la politique étrangère de la Turquie

La Turquie a de plusieurs problèmes dans les années dernières. Le plus grand problème, c’est carrément la crise économique dans le pays. Le chômage, la dévalorisation de livre (lira) turque, la haute inflation et une baisse des investissements étrangères sont des problèmes mentionnés par la plupart des économistes. En plus, l’insistance du président Recep Tayyip Erdoğan sur une politique financière basée sur la baisse des taux d’intérêt est aussi une grave erreur selon certains économistes. En plus, la Turquie est dans le dilemme de résoudre ses problèmes liés à la politique étrangère. Dans cet article, je vais présenter des solutions sur comment minimiser les problèmes vis-à-vis de la politique étrangère.

Premièrement, le bourbier syrien a certainement dévasté l’économie turque et a mis la politique étrangère de la Turquie dans l’impasse. Le pays accueillie désormais presque quatre millions de réfugiées syriennes. La crise économique est dû aussi au fardeau de la crise migratoire force que le gouvernement turc s’efforce à porter. A cause du gel des relations commerciales avec la Syrie, les entreprises qui font du business avec cette dernière ont déjà fait faillite. Néanmoins, l’intervention de l’armée turc en Syrie avec des opérations militaires a mis le danger rétablissement d’un pays kurde (le Kurdistan) indépendant du côté, mais a aussi influé sur l’économie. D’autre part, les relations avec la Russie, qui est un pays militairement supérieur à la Turquie, avaient été abimé dans le période de 2015-2016. Rappelons qu’un avion russe avait été abattu par la Turquie à cause de la violation de la frontière turque par la Russie en 2015 et que l’ambassade russe à Ankara, Monsieur Andrei Karlov avait été tué par un jeune policier islamiste en 2016. C’est grâce à Monsieur Vladimir Poutine, le leader russe qui a agi avec raison qu’un vrai danger du déclenchement de guerre entre la Russie et la Turquie a été empêché. Mais la Turquie a dû acheter les S-400s à Moscou pour améliorer ses relations bilatérales avec la Russie. En ce qui concerne les relations avec la Syrie, le président turc Monsieur Erdoğan avait déjà dit que les services de renseignement de la Turquie et la Syrie étaient en train de négocier pour une nouvelle période entre ces deux pays. Je pense que le président de la Syrie Monsieur Bachar al-Assad va certainement rester au pouvoir mais la Turquie pourrait demander des garanties à un nouveau régime syrien. Tout d’abord, la Turquie est contre la présence d’un pays kurde dans la région et aussi veulent que l’opposition sunnite syrienne prenne part à l’administration de l’Etat. La Turquie veut aussi que le nouveau régime à rétablir soit amical dans ses relations avec Ankara. La présence de l’armée turc dans les zones de frontière pour empêcher des nouvelles vagues d’immigration est aussi une condition importante d’Ankara. Ainsi, un processus de la paix en Syrie va aussi améliorer les relations entre Ankara et Moscou.

Deuxièmement, les relations avec les Etats-Unis sont maintenant dans une impasse à cause de la crise des S-400s. Donc, Washington applique les sanctions de CAATSA à Ankara alors que la Turquie est un membre de l’OTAN et un allier historique des Etats-Unis. Les relations tendues avec Washington naturellement ont des effets négatives sur la gestion de l’économie et de la politique étrangère du pays. Le congrès américain est devenu complétement anti-Erdoğan et aussi antiturc dans les années dernières. Alors même les présidents comme Donald Trump et maintenant Joe Biden ne peuvent pas facilement améliorer les relations en raison d’une atmosphère antiturque dans le congrès. Ankara doit trouver une solution constructive and créative pour résoudre ce problème. Il s’avère que les pays qui ont des problèmes avec Washington peuvent quand même se tenir debout avec le soutien de la Russie et la Chine. Mais le problème, c’est que la Turquie est un pays occidental et a des liens très fortes avec les Etats-Unis et les pays européens. Comme l’Union Européenne essaye de garder son alliance avec les Etats-Unis, cela pourrait être difficile pour Ankara d’améliorer ses relations avec Bruxelles sans tenter d’avoir de bonnes relations avec Washington.

Troisièmement, la Turquie se fiait à l’hypocrisie de l’islam modéré exporté par les frères musulmans aux pays voisins dans les années de 2000. En parallèle de l’intégration de la Turquie dans le monde arabe et du renforcement des liens commerciales, économiques et politiques avec les pays arabes, les séries turques étaient devenues très connues dans les pays arabes. Grâce à cette popularité, les touristes et les investisseurs arabes avaient pu contribuer au développement de la Turquie au niveau de l’économie. Cependant, aujourd’hui, avec de relations plus étroites avec les Etats-Unis et l’Israël, les pays arabes s’éloignent d’Ankara et ne soutiennent plus la politique étrangère de la Turquie. Cela prouve que les pays arabes ne sont pas aussi indépendants que la Turquie et qu’ils ne peuvent pas s’opposer aux Etats-Unis. Par ailleurs, la prépondérance d’Ankara sur le monde musulman  a également été affaibli à cause des relations tendues avec Washington. En revanche, Ankara peut essayer de développer ses relations avec les pays arabes et musulmanes par médiation de l’Organisation de la Coopération Islamique. D’autre part, la Turquie est récemment devenue l’un des fondateurs de l’Organisation des Etats turciques (l’ancien Conseil turcique) aussi et tente de renforcer ses relations avec les pays turciques.

Dernièrement, la Turquie, comme le Royaume-Uni, doit trouver une solution permanente pour ses relations avec l’Union Européenne. C’est aussi difficile à redémarrer les relations auparavant fructueuses avec l’Union Européenne, mais si l’adhésion d’Ankara n’est pas acceptée, c’est mieux de trouver des solutions alternatives. Le rapprochement de la Turquie à l’Union Européenne à propos de la crise de la méditerranée orientale avec une intégration sous la houlette de l’Union pour la Méditerranée (UPM) peut être une solution supplémentaire avec la participation des pays du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord. C’est vrai que la Turquie est plus européenne que les pays arabes, mais par exemple, le fait que la démocratie de la Tunisie soit exemplaire dans le monde musulman et qu’il y existe une vie séculaire qui est cependant rarement vue dans les pays arabes peuvent se tourner en avantage pour pouvoir créer une zone d’intégration auprès des pays musulmanes qui sont déjà en bonnes relations avec l’UE. D’autre part, si l’UE accepte l’adhésion de la Turquie, c’est possible qu’elle puisse en devenir membre dans quelques années. Malgré tous les problèmes politiques entre ces deux parties, ce n’est pas impossible. Si l’UE veut voir la Turquie dans le club, cela ne sera pas être trop difficile pour Ankara de changer son attitude vis-à-vis de la démocratie et de réaliser des réformes démocratiques en quelques années pour se réharmoniser avec l’Europe.

Rédacteur: Berkay TEMEL

Dr. Ozan ÖRMECİ

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